1.
Bonjour pouvez-vous vous présenter s’il
vous plaît et nous raconter votre parcours ?
Mon parcours est long maintenant…
J’ai commencé des études de langues et de civilisations
chinoises et espagnoles ! J’ai toujours, et je le reste, intéressée par
l’Amérique latine. La Chine contemporaine me fascinait. J’ai donc entrepris des études dans ces deux domaines.
Puis à l’issue de ma Maîtrise d’études chinoises, je suis
partie en République populaire de Chine grâce à une bourse des deux
gouvernements (chinois et français).
1.
Vous avez vécu en Chine dans les années
80, qu’est ce qui vous a le plus marquée en arrivant sur le
territoire chinois ?
Oui, je suis arrivée en Chine, à Pékin, en septembre 1982 et
j’y suis restée jusqu’en janvier 1985. J’ai (très peu étudié), travaillé et
beaucoup voyagé. Pour moi, c’était découvrir le pays dont j’avais étudié
l’histoire, l’économie, la politique. C’était passionnant !
J’y ai rencontré de nombreux latino-américains, je suivais
mes deux passions.
1.
Quel est votre endroit préféré en
Chine ?
J‘adore le nord de la Chine : Pékin bien sûr, mais
aussi la région Datong, la région de Xi’an. Plus au centre, le Sichuan et au
sud : le Yun nan.
Mais mon coup de cœur se porte vers la Chine des
marges : le Xin Jiang. Je suis allée jusqu’à Kashgar en 1984. C’était
simplement magique, plus Turfan, puis en revenant vers l’est la province du
Qinghai. Cela fait longtemps, mais j’en garde un souvenir magnifique.
1.
Qu’est ce qui a changé le plus selon
vous ? Est-ce que la société
chinoise a changé également ?
Je n’y suis pas retournée régulièrement. Juste une fois il y a
déjà une dizaine d’année, je suis retournée à Pékin, Xi’an, Beidai He, Chengde,
Datong, etc.
Les changements étaient incroyables ! J’ai beaucoup
apprécié ce voyage dans une Chine plus moderne, où il était plus aisé de
discuter avec les gens. Mais on sent que la vie n’y est pas toujours simple…
1.
Vous avez séjourné dans d’autres pays
d’Asie, quel a été le séjour le plus marquant ?
Oui j’ai travaillé à Hanoi 5 ans et j’ai pu découvrir ce
pays, ainsi que le Laos, la Thaïlande et la Malaisie.
J’aime beaucoup le Vietnam et le Laos. Ce sont deux pays
extrêmement différents mais qui m’ont passionnée tous les deux.
1. Parlons maintenant de l’Inalco, cette université a été créée au XVIIIème siècle et est en constante évolution, n’est-ce pas ?
1.
Par rapport à votre expérience au sein de
cette institution, qu’est ce qui a changé en général depuis votre arrivée ?
L’INALCO a connu une évolution parfois à marche forcée par
notre ministère de tutelle. Pour ma part, il me semble que l’INALCO y a gagné
car il est mieux intégré qu’avant à l’offre de formation universitaire et aux
axes français et internationaux de la recherche scientifique académique.
2.
L’Inalco est un lieu comme on n’en trouve
nulle part ailleurs à Paris avec cette ouverture d’esprit caractéristique, est-ce
toujours vrai ?
L’arrivée de 95% des services et des formations sur le site
du 13ème arrondissement a énormément participé à cette plus grande
ouverture.
Non seulement les formations se sont développées comme je le
disais plus haut, mais tout le monde se côtoie dorénavant : enseignants bien
sûr, mais les étudiants. Cela révèle une richesse qui apparaissait moins
lorsque nous étions répartis sur 6 sites.
1.
Sinon y a-t-il d’autres choses que vous
souhaitez partager avec nos lecteurs ?
Parallèlement à ses formations, l’INALCO organise de
nombreuses diffusions de films, de nombreuses conférences d’un très haut niveau
académique.
Il y a également l’Inalcuturelle où les étudiants proposent
des pièces de théâtres, des expositions, des cuisines du monde, des chorales de
toutes les parties du monde.
1. Pour finir,
pouvez-vous nous montrer quelques images du bâtiment rénové, grâce à votre
travail ?