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Bienvenue amis lecteurs,

Ceci est un blog sur tout ce qui m'intéresse par rapport à la Chine, ça peut être du digital, du champagne, des expositions d'art contemporain chinois... Vous trouverez aussi quelques récits de mes voyages là-bas !
Récemment j'ai choisi de partager avec vous des interviews de grands sinologues, d'experts et de personnalités que j'ai rencontrées lors de mon parcours académique et professionnel.

dimanche 25 octobre 2020

Interview de Catherine Mathieu, Directrice administrative et technique de la Maison de la Recherche à L’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO)

 




1.      Bonjour pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît et nous raconter votre parcours ?

Mon parcours est long maintenant…

J’ai commencé des études de langues et de civilisations chinoises et espagnoles ! J’ai toujours, et je le reste, intéressée par l’Amérique latine. La Chine contemporaine me fascinait. J’ai donc entrepris des études dans ces deux domaines.

Puis à l’issue de ma Maîtrise d’études chinoises, je suis partie en République populaire de Chine grâce à une bourse des deux gouvernements (chinois et français).



1.      Vous avez vécu en Chine dans les années 80, qu’est ce qui vous a le plus marquée en arrivant sur le territoire chinois ?

Oui, je suis arrivée en Chine, à Pékin, en septembre 1982 et j’y suis restée jusqu’en janvier 1985. J’ai (très peu étudié), travaillé et beaucoup voyagé. Pour moi, c’était découvrir le pays dont j’avais étudié l’histoire, l’économie, la politique. C’était passionnant !

J’y ai rencontré de nombreux latino-américains, je suivais mes deux passions.




1.      Quel est votre endroit préféré en Chine ?

J‘adore le nord de la Chine : Pékin bien sûr, mais aussi la région Datong, la région de Xi’an. Plus au centre, le Sichuan et au sud : le Yun nan.

Mais mon coup de cœur se porte vers la Chine des marges : le Xin Jiang. Je suis allée jusqu’à Kashgar en 1984. C’était simplement magique, plus Turfan, puis en revenant vers l’est la province du Qinghai. Cela fait longtemps, mais j’en garde un souvenir magnifique.



1.      Qu’est ce qui a changé le plus selon vous ?  Est-ce que la société chinoise a changé également ?

Je n’y suis pas retournée régulièrement. Juste une fois il y a déjà une dizaine d’année, je suis retournée à Pékin, Xi’an, Beidai He, Chengde, Datong, etc.

Les changements étaient incroyables ! J’ai beaucoup apprécié ce voyage dans une Chine plus moderne, où il était plus aisé de discuter avec les gens. Mais on sent que la vie n’y est pas toujours simple…


1.      

      Vous avez séjourné dans d’autres pays d’Asie, quel a été le séjour le plus marquant ?

Oui j’ai travaillé à Hanoi 5 ans et j’ai pu découvrir ce pays, ainsi que le Laos, la Thaïlande et la Malaisie.

J’aime beaucoup le Vietnam et le Laos. Ce sont deux pays extrêmement différents mais qui m’ont passionnée tous les deux.




1.      Parlons maintenant de l’Inalco, cette université a été créée au XVIIIème siècle et est en constante évolution, n’est-ce pas ?

L’INALCO a beaucoup évolué depuis les années 90. Des filières professionnelles, de nouveaux diplômes à finalité professionnelle, des formations pour les salariés, de nouveaux axes de recherches y sont développés.
Pourtant c’est un établissement encore trop peu connu du grand public et c’est très dommage.



1.      Par rapport à votre expérience au sein de cette institution, qu’est ce qui a changé en général depuis votre arrivée ?

L’INALCO a connu une évolution parfois à marche forcée par notre ministère de tutelle. Pour ma part, il me semble que l’INALCO y a gagné car il est mieux intégré qu’avant à l’offre de formation universitaire et aux axes français et internationaux de la recherche scientifique académique.

 

2.      L’Inalco est un lieu comme on n’en trouve nulle part ailleurs à Paris avec cette ouverture d’esprit caractéristique, est-ce toujours vrai ?

L’arrivée de 95% des services et des formations sur le site du 13ème arrondissement a énormément participé à cette plus grande ouverture.

Non seulement les formations se sont développées comme je le disais plus haut, mais tout le monde se côtoie dorénavant : enseignants bien sûr, mais les étudiants. Cela révèle une richesse qui apparaissait moins lorsque nous étions répartis sur 6 sites.



1.      Sinon y a-t-il d’autres choses que vous souhaitez partager avec nos lecteurs ?

Parallèlement à ses formations, l’INALCO organise de nombreuses diffusions de films, de nombreuses conférences d’un très haut niveau académique.

Il y a également l’Inalcuturelle où les étudiants proposent des pièces de théâtres, des expositions, des cuisines du monde, des chorales de toutes les parties du monde.

Grâce à ces deux types d’événements, le public peut mieux comprendre la culture, la société, etc. des pays s’étendant de l’Europe centrale et orientale à l‘Extrême-Orient en passant par le proche et Moyen-Orient et l’Afrique sub-saharienne ; ainsi que la culture inuit et latino-américaine.
Autant dire que l’INALCO est un lieu unique en France, en Europe voire plus encore.


1.     Pour finir, pouvez-vous nous montrer quelques images du bâtiment rénové, grâce à votre travail ?